Sécurisez votre escalier : respectez les normes en vigueur
La Régie du bâtiment impose des normes précises pour la construction et la modification de nouveaux escaliers. Si vous songez à effectuer ce genre de travaux, il est important de connaître la réglementation. Il en va de la sécurité des usagers et de votre responsabilité civile en cas d’accident. La construction d’un escalier n’est pas simple. Les bricoleurs inexpérimentés devraient faire affaire avec des professionnels. De plus, un escalier non conforme pourrait vous mériter un avis d’infraction ou une amende. Voici un résumé des principales règles à connaître.
Les différentes composantes et leurs normes
*Pour une liste détaillée, consultez le Code national du bâtiment.
La main courante (rampe)
Un escalier de trois marches et plus nécessite une main courante. Celle-ci devra être installée à une hauteur allant de 32″ à 36″ à partir du bout des marches (nez). Un dégagement de 2″ est requis afin de pouvoir passer une main derrière. Si la largeur (emmarchement) de votre escalier est supérieure à 43″, une main courante de chaque côté est exigée.
Les contremarches
La hauteur des marches standard se situe entre 5″ et 8″. Dépendamment de l’espace dont vous disposez, il se peut que vous soyez contraint d’aller au-delà de cette mesure. Toutefois, vous devrez lever les genoux plus haut pour gravir les escaliers, ce qui peut être un inconvénient pour certaines personnes aux prises avec des limitations physiques.
Pour calculer le nombre de contremarches nécessaires, vous devrez procéder de la façon suivante : hauteur de l’escalier (par exemple 120″) divisée par 6″ (hauteur standard), pour un total de 20 contremarches.
Les marches
Pour obtenir une foulée naturelle, les escaliers droits, en L ou en U, commandent une profondeur (giron) entre 8″ et 14″. Un giron plus large obligerait les utilisateurs à mettre les deux pieds sur une même marche. Plus court, il pourrait les déséquilibrer.
On calcule la largeur du giron de cette manière : longueur de l’escalier (par exemple 144″) divisée par le nombre de contremarches (20), pour une mesure de 7,2″ de profondeur. Ce qui serait un peu court et en dessous de la norme de sécurité. Dans ce cas, il faudrait penser à détourner l’escalier ou, si possible, allonger l’espace pouvant accueillir ce dernier.
Pour les escaliers en forme de L ou en U, la norme est la suivante : trois marches de 30 o ou deux marches de 45 o pour créer un angle de 90 o. Notez que pour les escaliers flottants, une épaisseur minimum d’un pouce et demie est exigée pour les marches en bois.
Les garde-corps
Si un escalier n’est pas cloisonné entre deux murs, la pose d’un garde-corps est obligatoire. Ce dernier doit mesurer 36 pouces minimum et couvrir la longueur totale de l’escalier. Il va sans dire qu’un garde-corps nécessite une installation assez robuste pour résister à la chute éventuelle d’un adulte. Pour être réglementaires, les balustres (barreaux) doivent être assez rapprochés pour empêcher un enfant ou une sphère de 4 pouces de se faufiler entre ceux-ci. Si vous insérez des éléments décoratifs horizontaux aux balustres, vous devrez voir à ce qu’un enfant ne puisse pas y grimper.
Les limons et crémaillères
Il s’agit des éléments sur lesquels reposent les marches et les contremarches. Ils devront nécessairement être ancrés de façon solide et sécuritaire. La largeur minimale d’un limon est de 1″ et de 1 1/2″ s’il ne repose que sur deux appuis.
Beau et sécuritaire
Votre nouvel escalier devrait tenir compte de ces deux critères, mais prioritairement de celui de la sécurité. N’oubliez pas que votre assureur pourrait ne pas vous indemniser ou vous faire reprendre vos travaux si votre escalier ne respecte pas les normes.
C’est pourquoi il est toujours rentable d’engager des gens compétents pour des travaux qui impliquent une dimension sécuritaire. Nos experts sont disponibles pour vous aider. Contactez-nous pour de plus amples informations.